Utilisation d’un réseau de diffraction

Peut-on utiliser un réseau de diffraction dans des conditions de prises de vue difficiles (Empressement, mouvement, vitesse) ?

Voici une photo prise à main levée à 60km/h ( fortement déconseillé en conduisant).

test-mouvement

Sur ce cliché, 3 types de spectre “classiques” :

  1. Un spectre continu ( lumière générée par un solide – ici un filament ) – On obtient des spectres similaires avec la lune.
  2. Un spectre avec raies d’émissions ( barres lumineuses ) Exemple d’une lampe à vapeur de mercure – caractéristique des lampadaires lumière blanche . Parfois aussi avec des ampoules à économie d’énergie.
  3. Un spectre avec raie d’absorption ( raie sombre au milieu d’une frange de couleur )- Ici caractéristique du “doublet sodium” des lampadaires Oranges (par forcément évident sur cette photo.

L’appareil utilisé est un GSM à 5mpix, sans réglage particulier à par le flash désactivé. Prenons pour extrait, un autre cliché de la même série :

spectre-a-extraire

Sur cette image, 2 sources lumineuses distinctes. Isolons les spectres respectifs :

Source “Orange”

spectre-lampe-sodium

Source “Blanche”

spectre-lampe-mercure

Nous avons ici 2 spectres potentiellement exploitables et analysables. En prenant pour étalon une source connue, et facile à trouver que cela soit en ville ou en campagne : Le sodium !

analyse

A partir du spectre étalon, nous pouvons déterminer les longueurs d’onde des raies caractérisant la seconde source. Cette analyse est suffisamment précise pour confirmer la correspondance des valeurs par rapport a celle d’une Ampoule d’éclairage public !

mercure-mazda-eclairage

La réponse à la question : “Peut-on utiliser un réseau de diffraction dans des conditions de prises de vue difficiles (empressement, mouvement, vitesse) ?” est donc :

OUI

PS: Cette analyse ne se fait pas en 3 clics de souris.

Complément d’information : On constate que les longueurs d’onde enregistrées sont comprises entre 400 et 680nm, alors que sur le spectre de l’ampoule Mazda, il s’étale de de 380 à 720 nm. Le spectre enregistré est donc plus restreint.

Cela est du à deux facteurs :

  1. La matière dont est fait le réseau (de 400 à 1000nm).
  2. Les caractéristiques du capteur de l’appareil (de 380 à 680 nm).

Certain capteur sont beaucoup plus sensible dans le proche IR (780 à 1400nm) comme par exemple ceux des caméras N/B. Les appareils couleurs ont généralement un filtre IR.