1ères prises de vues spectrales en conditions réelles

Sur cette page vous trouverez les premiers spectres, pris en « conditions réelles », d’un point lumineux en altitude. Ces photos et vidéos ont été prises avec des appareils photos numériques compacts et de téléphones portables, et par des stations de détection automatique. NB : Si vous atterrisez ici et que vous ne savez pas ce qu’est un « réseau de diffraction » et à quoi il sert, lisez tout d’abord la page dédiée. Jean-Christophe Doré, mène depuis plusieurs mois des études sur les méthodes de prises de vues avec réseaux de diffraction optique. En parallèle à la classique bonnette porteuse d’un réseau et qui se visse sur l’objectif d’un appareil photo, JC Doré a imaginé une pastille autocollante très bon marché qui se fixe sur le mini-objectif des téléphones portables. Tout le monde ne possède pas d’appareil photo et ne l’a pas sur soi en permanence, mais qui n’a pas aujourd’hui dans sa poche un téléphone portable avec appareil photo numérique intégré ? Cette mini capsule est le moyen idéal pour une diffusion massive des réseaux de diffraction auprès du public. En volume elle ne coûte pratiquement rien à produire. Financée par un logo publicitaire imprimé sur le disque-cache amovible, elle pourrait même être distribuée gratuitement, par exemple en vrac dans des « bols à bonbons » disposé en évidence sur le comptoir des opérateurs télécom. En effet, seule une diffusion massive de réseaux dans le public permettra d’obtenir un spectre d’ovni exploitable. C’est une simple question de statistiques. Aujourd’hui UFO-Science a distribué environ 2000 bonnettes à réseau, sous forme de diapositives à placer devant l’objectif photo ; il faudrait un ordre de grandeur cent fois supérieur. Avis aux industriels intéressé par ce produit, qui est aussi un bon support de promotion commerciale. Jean-Christophe Doré s’est aussi impliqué dans la mise au point de stations de détection automatique, munies de réseaux de diffraction.

Jean-Christophe Doré devant des stations de détection de sa conception

Jusqu’à présent, ces dispositifs à réseau de diffraction ont été testés sur des sources diverses telles que des lampadaires à sodium. Jean-Christophe a alors eu l’idée de tester la prise de vue d’une source lumineuse en altitude, plus proche des conditions réelles. Pour ce faire il a imaginé ce montage très simple : une lampe fluocompacte attachée à des ballons gonflés à l’hélium. Les ballons s’envolent jusqu’à une hauteur fixée par un câble à environ 30 mètres, et la hauteur de la nacelle éclairante peut varier sur celle-ci à l’aide d’une poulie :

La lampe de poche fixée sur la nacelle est une OSRAM Dulux Pocket (que l’on trouve également sous le nom de Dulux Mini) coûtant moins de 10 euros. Ele fonctionne à l’aide de deux piles LR06. Petite, elle ne mesure que 90x65x19 millimètres et ne pèse que 118 grammes avec les piles. Sa puissance est de 3W et selon le constructeur elle éclaire autant qu’une ampoule à incandescence de 15W. Le tube fluorescent est un LUMILUX blanc (T = 4000K) :

  • Lampe de poche fluocompacte OSRAM Dulux Pocket
  • La lampe attachée au ballon

Voici le spectre de la lampe à faible distance :

Spectre de la lampe de poche OSRAM Dulux Pocket, photographié à courte distance de la source

Le test grandeur nature a été effectué de nuit entre 19h00 et 22h00 sur le terrain d’un aéroclub, par une température extérieure de -3 °C et un vent modéré de nord-est. L’enregistrement des spectres s’est correctement déroulé après une heure de mise en place et de tests préliminaires, et une heure d’enregistrement vidéo.

  • Le dispositif de mise en altitude :

    • Une bouteille d’hélium de 0,9 m3
    • 3 ballons de diamètre 80 cm
    • Une poulie en plastique
    • Du câble nylon (30m pour le ballon et le double pour suspendre la nacelle éclairante)
    • Des poids de fixation
  • Le matériel de prises de vues :

    – 3 PHOTOS :

    • un appareil photo numérique compact Canon Powershot A450 (5 MP)
    • un APN de téléphone portable Nokia N80 (3 MP)
    • un APN de téléphone portable Nokia N95 (5 MP)

    – 2 VIDEOS :

    • Une station de détection automatique (N&B)
    • Un caméscope numérique couleur
  • La station de détection équipée d’un filtre à réseau de diffraction
  • Prise de vue avec APN muni d’un filtre à réseau devant l’objectif

Voici maintenant les spectres de cette source lumineuse positionnée en altitude, prise en photo depuis le sol à une trentaine de mètres de distance (cliquez sur les vignettes pour voir les photos en grand) :

  • pectre par tél. Nokia N80
  • spectre par tél. Nokia N95
  • spectre par APN Powershot A450

Et les images extraites des films pris au caméscope et à l’aide de la station de détection :

  • image tirée de la vidéo filmée par le camescope
    spectre de la lampe OSRAM
  • image tirée de la vidéo filmée par la station
    spectre de la lampe OSRAM

À titre de comparaison voici les images-témoins, prises au caméscope et avec la station de détection, d’un lampadaire au sodium :

  • image tirée de la vidéo filmée par le camescope
    spectre d’une lampe de lampadaire au sodium
  • image tirée de la vidéo filmée par la station
    spectre d’une lampe de lampadaire au sodium

Et enfin, voici les vidéos (réduites et compressées pour une diffusion via Internet) prises par le camescope et la station de détection :

  • Vidéo filmée par le caméscope
  • Vidéo filmée par la station

Le spectre est ensuite analysable à l’aide d’outils informatiques. L’analyse des raies spectrales sur les images présentées ici, à l’aide d’un logiciel dédié, confirme la présence de mercure comme composante principale du plasma créé par la lampe à décharge.

Cette méthode de prise de vue spectrale permettrait enfin de connaître la composition chimique des lueurs classiquement émises autour des ovnis. Par exemple, est-ce de l’air ionisé ? Ce plasma contient-il des composants non naturellement présents dans l’atmosphère (césium, sodium…) ? La source émet-elle un fort champ magnétique ? Si tel est le cas, les raies spectrales se trouvent polarisées et multipliées sur la photo (effet Zeeman). De la même manière, un fort champ électrique est détectable via le décalage et l’élargissement des raies (effet Stark). Avec un capteur photo approprié, on pourrait aussi détecter une émission infrarouge ou ultraviolette, etc.

Une telle mise en évidence viendrait fortement en appui de la thèse véhiculaire, et impliquerait également un type de propulsion « avancée » autre que la classique propulsion par moteurs fusées ou à réaction (on pense évidemment à la MHD, voire à des technologies plus exotiques encore).

En parallèle, les photos prises à l’aide d’un réseau de diffraction permettent facilement de mettre en évidence de simple flammes (spectre lumineux continu) confirmant de manière quasi certaine la présence dans le ciel de simples « lanternes thaïlandaises » souvent prises à tort pour des engins non conventionnels.


En parallèle à ce test :

Vendredi 6 mars 2009, Jean-Christophe Doré a présenté, durant 2 heures dans un club d’astronomie, les moyens de procéder à la surveillance automatique du ciel nocturne, sur la base de ces expérimentations. Entre 15 et 17 personnes étaient présentes. Après une introduction légère sur les systèmes de détection et d’enregistrement du passage des météores, JD Doré a décrit le fonctionnement (détection, enregistrement) des caméras associées (différence entre couleur et noir & blanc, CMOS & CCD…). Il a ensuité effectué une démonstration du système par détection d’un point laser en mouvement très rapide, et a diffusé quelques vidéos prises auomatiquement durant l’automne 2008 (avions, météores). S’en est suivie une présentation des réseaux de diffraction et de leur utilité, au cours de laquelle il a distribué une dizaine de réseaux dans l’assistance, et enfin une présentation générale de la spectroscopie et la détermination des longueurs d’onde. La problématique de la détection par spectroscopie des composants d’un plasma émis par un ovni n’a pas été abordée directement, cependant l’explication de l’utilité de tels clichés dans le cadre d’une observation « étrange » a intéressé une bonne moitié du public, avec au final entre 5 et 7 personnes ayant un réel intérêt pour le sujet.